samedi, mai 27, 2006

Quel esprit critique pour l'architecture?

PAR MARIO ROSALDO


Formés dans l’école, dans ce qu’on appelle l’esprit critique, en oscillant par conséquent entre le scepticisme extrême et la curiosité scientifique, les nouveaux étudiants d’architecture commencent leurs études universitaires avec l’espoir de comprendre un jour non seulement toute l’information technique ou théorique qu’ils reçoivent sans avoir le temps suffisant pour la vérifier, mais encore les attitude indifférentes, paternalistes ou exigeantes des professeurs.

Le développement de l’esprit critique nous a laissé un large spectre de cas souhaitables dans lequel les étudiants et professeurs peuvent se mouvoir sans jamais arriver à une conclusion dogmatique. Malheureusement dans la pratique ce n’est pas toujours comme cela. Au lieu d’approfondir et vérifier l’information, l’étudiant moyen se voit forcé à prendre le chemin le plus facile, c’est-à-dire, à retenir les données qui lui demandent le moindre effort possible, soit pour qu’il a déjà une base que lui aide à mieux comprendre, soit pour qu’il préfère ne pas se compliquer l’existence.

Par ailleurs, le professeur moyen ne fait qu’effleurer les sujets en se limitant à donner les idées qu’il considère les plus substantielles, ou à suggérer la lecture de quelques livres ou articles qu’à son avis méritent au moins un coup d’œil.

Comment est-on arrivé à cette situation? Doit-on changer la façon d’envisager le problème de l’éducation? Ne repose-t-elle pas sur l’esprit critique? Comment doit-il être encouragé l'esprit critique? Dans quelle perspective?