jeudi, octobre 26, 2006

L'architecture et l'éducation 2

PAR MARIO ROSALDO


Le siècle XIXe est une sorte de creuset dans lequel vont se rencontrer les divers tendances empiristes, rationalistes et métaphysiques: l’idéalisme de Fichte, Schleiermacher, Schelling et Hegel ; le matérialisme de Marx et Engels ; et le nihilisme de Nietzsche. C’est le siècle du romantisme et du positivisme, un siècle de luttes entre la tradition et le progrès. Dans la première partie du siècle l’utopisme romantique et socialiste se présente dans une variété de points de vue. Goethe évoque une harmonie et un progrès naturel auquel tout homme doit tendre. Schiller formule l’idée d’un équilibre entre la science et la philosophie modéré par l’éducation esthétique de l’homme. Coleridge reprend cette vision et insiste sur la participation nécessaire de l’artiste dans la rénovation morale de la société. Les socialistes comme Fourier et Saint-Simon ouvrent les portes à la possibilité de reformer la société.

mardi, septembre 26, 2006

L'architecture et l'éducation 1

PAR MARIO ROSALDO


Tout au long de notre histoire on a mis en valeur l’importance de l’éducation comme un élément d’identité et cohésion social. La progressive conversion des habits et costumes en lois morales et juridiques, ainsi qu’en codes de conduite, lesquels jettent les bases de l’État, contribue définitivement à établir le caractère institutionnel de l’éducation et lui donne en plus la valeur d’un bien collectif et individuel. De ce fait, l’institution est appréciée grâce à son indéniable valeur sociale.

mercredi, août 30, 2006

L'étudiant d’architecture

PAR MARIO ROSALDO


En apparence notre étudiant n'est pas différent de tout autre: il essaie de vivre sa vie dans les heures qui restent entre un devoir et l'autre, ou même dans l'horaire de certaines classes. Il sent comme les autres: il se réjouit, il souffre, il doute. Et comme les autres, il vit sa vie en compagnie ou dans l’intimité, entouré de gens ou pas. Mais si nous voyons au-delà de ces premières impressions, nous reconnaissons les diverses facettes propres de l’étudiant d’architecture. Par exemple : d’un côté, nous avons les étudiants qui considèrent le design comme un rapprochement entre l’art et la technique, et ceux qui le définissent clairement comme une science ; d’un autre, situés en ouverte opposition à ces deux points de vue, nous avons toujours les étudiants qui conçoivent l’architecture plus comme un art que comme une technique ou discipline scientifique.

mercredi, juillet 26, 2006

L’école d’architecture : entre la théorie et la pratique

PAR MARIO ROSALDO


Malgré les principes souscrits dans les programmes d’études qui préconisent une formation générale et professionnelle guidée par l’esprit critique, l’école d’architecture reflète aujourd’hui une claire tendance au pragmatisme, c’est-à-dire à l’acceptation réaliste selon laquelle nous sommes toujours dépassés par les circonstances ; que nous ne les pourrons jamais changer. C’est une tendance à accepter fatalement que les conditions de vie dans le capitalisme sont inaltérables ; que la vie matérielle pousse les individus même à agir contre leur volonté : à avoir comme l'objectif vital, pas une vie saine, mais un emploi, un travail économiquement productif et à devenir impitoyablement pragmatistes ou compétitifs. Cette opinion est renforcée aussi par la prédominance de l'économie et la technologie sur la science. En effet, le rôle de la science moderne est encore principalement économique ; la santé et l’éducation sont vues seulement comme une fraction du problème financière ou stratégique, elles ne sont pas les objectifs finals du capital.

mercredi, juin 07, 2006

Les architectes et l’indifférence théorique

PAR MARIO ROSALDO


Seulement un étudiant qui n’a pas acquis une attitude profondément critique peut accepter sans la questionner une éducation manipulée. Quand l’étudiant du cours préliminaire est amené à expérimenter les concepts considérés fondamentaux pour l’enseignement de l’architecture, en réalité il est privé de l’opportunité de découvrir par soi-même la nature des choses, de découvrir des autres questions et donc des autres réponses possibles. Le caractère manipulateur de la mise en situation invite l’étudiant à ne pas développer ses propres concepts, à ne pas adopter son propre point de vue, à ne pas tirer ses propres conclusions. Le travail sous des conditions concrètes, déjà décidés par les enseignants ou le plan d’études, ne laisse pas assez de marge pour exprimer un désaccord affectant l’activité ou le projet, même si les professeurs sont ouverts à discuter quelques idées sur les exercices désignés. Cette pratique courante dans les écoles d’art et d’architecture est déterminée par la nécessité de l’État de favoriser la cohésion sociale et par l’obligation des institutions de faire des évaluations partielles et finales. En somme, c’est une manière d’assurer les bons résultats académiques et en même temps d’assurer l’emploi de ce qui enseigne et évalue.

samedi, mai 27, 2006

Quel esprit critique pour l'architecture?

PAR MARIO ROSALDO


Formés dans l’école, dans ce qu’on appelle l’esprit critique, en oscillant par conséquent entre le scepticisme extrême et la curiosité scientifique, les nouveaux étudiants d’architecture commencent leurs études universitaires avec l’espoir de comprendre un jour non seulement toute l’information technique ou théorique qu’ils reçoivent sans avoir le temps suffisant pour la vérifier, mais encore les attitude indifférentes, paternalistes ou exigeantes des professeurs.

mercredi, mai 17, 2006

La nouvelle génération

PAR MARIO ROSALDO


En lisant parler sur l'espace et sur des autres thèmes typiques des premières années de la carrière d'architecture, on découvre que ce n'est pas facile de corriger tout ce que les étudiants discutent, tout ce qu'ils prennent comme vérité. Il ne reste qu'attendre. Ils doivent poser leurs propres questions et trouver leurs propres réponses.

Ces sont des mots écrits sans penser. On doit encore réfléchir sur la question.